En premier lieu, la caractéristique commune aux troubles somatiques est la présence de symptômes physiques évoquant une affection médicale générale. Toutefois, elles ne peuvent s’expliquer complètement ni par une affection médicale générale, ni par un autre trouble mental (par exemple: un trouble panique). Les symptômes doivent être à l’origine d’une souffrance cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel – ou dans d’autres domaines.
Les conceptions du trouble psychosomatique s’inspirent de deux écoles de pensée:
– tout d’abord, l’Ecole Psychanalytique qui met en avant le rôle prévalant de l’inconscient dans le déterminisme des manifestations corporelles.
– puis, l’Ecole Cognitivo-Comportementale qui fait jouer un rôle majeur à l’apprentissage et aux croyances
L’accompagnement psychothérapeutique du patient permet de prendre en compte la place qu’occupe la pathologie dans son histoire (à travers l’anamnèse entre autres); ainsi que l’anxiété et la dépression en lien avec les symptômes somatiques. L’enjeu de ce travail consiste à faire prendre conscience au thérapeute de la dimension psychique inconsciente des troubles somatiques rencontrés par le patient.
exemples de troubles somatiques:
Les troubles de conversion
Ils comportent des symptômes ou des déficits inexpliqués touchant la motricité volontaire ou les fonctions sensorielles. Ils suggèrent ainsi une affection neurologique ou une affection médicale générale. Des facteurs psychologiques sont considérés comme étant associés aux symptômes ou aux déficits.
Les troubles douloureux
La douleur est au centre du tableau clinique. On estime que des facteurs psychologiques jouent un rôle important: dans le déclenchement, l’intensité, l’aggravation ou la persistance de la douleur.
L’hypocondrie
En premier lieu, c’est une préoccupation centrée sur la crainte ou l’idée d’être atteint d’une maladie grave. Elle se fonde sur l’interprétation erronée par le sujet de symptômes physiques ou de manifestations du fonctionnement corporel.
Un exemple typique en est le narrateur dans « trois hommes dans un bateau »: en lisant un dictionnaire médical, il se découvre « toutes » les maladies qui y sont décrites à l’exception de l’épanchement de synovie.
Autre exemple notable: Argan, le personnage principal de la pièce de Molière « le malade imaginaire ».
La dysmorphophobie
Il s’agit de la peur d’une dysmorphie corporelle. Plus précisement, de la préoccupation concernant un défaut imaginaire de l’apparence ou préoccupation manifestement démesurée d’un léger défaut.