Le burn-out reconnu comme maladie professionnelle ?
L’épuisement au travail pourrait être reconnu comme maladie professionnelle. C’est en tout cas ce que souhaite Benoît Hamon, député PS des Yvelines, qui profite du débat sur le projet de loi « relatif au dialogue social et au soutien à l’activité des salariés », pour défendre cette idée à l’Assemblée nationale.
Manque de reconnaissance, surcharge de travail, faibles récompenses, exigences du patronat, pression psychologique, débordement du temps de travail sur la vie privée… ne sont que la partie émergée de l’iceberg des risques d’épuisement professionnel. N’étant pas encore clairement défini, leburn-out est souvent sous-estimé, voire considéré par les employeurs comme un état dépressif lié à des causes personnelles. Il peut toucher tous types de travail. 12% de la population active serait concernéepar ce fléau, soit plus de 3 millions de salariés, selon le cabinet Technologia, experts en évaluation et en prévention des risques professionnels.
Reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle
Benoît Hamon, ancien ministre PS, profite des débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi relatif au dialogue social et au soutien à l’emploi pour discuter de la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle.
Pour que cette pathologie rentre dans les « grilles » des maladies professionnelles indemnisables de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), les experts doivent s’accorder pour proposer une définition exacte du « burn-out ». Comme pour un accident de travail, les frais seront alors à la charge des employeurs. Le député souhaite par ailleurs, que le taux d’incapacité permanente partielle, normalement fixé à 25%, soit réduit pour faciliter la reconnaissance de la maladie à la CPAM.
Tristesse, anxiété et perte de l’estime de soi
Même si les symptômes décrits par les professionnels de santé concordent, il n’y a pour le moment aucune définition officielle du burn-out. Et pour le salarié, souvent au bord de la dépression, il est souvent difficile d’apporter la preuve du lien de causalité entre les conditions de travail et son état d’épuisement. Parmi les signes de « l’effondrement professionnel », sont décrits l’anxiété, l’irritabilité, l’insomnie, la perte de l’estime de soi, les troubles de l’attention et de la concentration, les douleurs abdominales, la fatigue chronique ou encore la tristesse de l’humeur.